Pourquoi ne pas s’imaginer une histoire du cinéma à rebours où la vidéo serait arrivée première ? images d’un ciel bleu raturé constitue une cinépoésie, un ensemble de vidéos expérimentales liées, déliées par la matérialité d’un texte. La voix off opère en tension, il faut y voir des jeux de transcriptions, des traductions infidèles. Elle nous plonge aux limites d’un rêve éveillé et porte en filigrane un regard sur des fragments d’une courte histoire des images animées. En prêtant l’oreille, on peut reconnaître certaines évocations au débuts du cinéma mais aussi à d’autres débuts, d’autres commencements. Pourquoi ne pas s’octroyer la fantaisie de l’arrivée d’un train sur un fond de verdure évoquant la transparence d’une hypothétique incrustation ? des images pour écrire, un ciel bleu pour couleur primaire d’un aplat lumineux aux impulsions numériques, des ratures, des reprises et encore du texte pour faire des images, encore des ratures, encore des reprises.