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sélection d’extraits de cinépoésies

Brouillon est un film qui interroge la reprise. A la question comment commencer ? suit irrémédiablement une autre question, comment recommencer ? Recadrages, décentrements, distanciations, les possibilités sont nombreuses et apparentes. Une voix off propose de suivre le fil d’une pensée, l’élaboration d’un projet, ici un récit fragmenté. La narration fait état d’un brouillon et de sa tentative de construction, sous le prétexte d’une rencontre ratée, de parcours parallèles. Ratures et répétitions structurent le canevas comme autant de guides, d’embrayeurs grippés qui conduisent le cheminement du récit.
Comment raconter une histoire ? Stop. Comment ne pas raconter une histoire, virgule, continuer.

Bribes annonce dès son intitulé un état morcelé. Des fragments qui s’articulent autour de l’idée de rupture et de tentative de reconstruction, dans un amoncellement de flashs conduits par des sonorités, une voix off multiple : narrateur 1, narrateur 2, narratrice.

Ceci cela ou des morceaux de. Ce film est une succession, comme une collection d’images mentales, d’images souvenirs, d’images empruntées, réinterprétées; à la lisière d’un rêve inachevé, d’une suite impossible.

au jour le jour je coupe, découpe, j’étire les bordures d’un cadre. Carnet de note brouillonant, correspondance vidéo restée sans réponse, je tu il elle est un condensé de fragments, de rushs d’écritures.

Fabriqué dans une certaine idée du copié et du collé traitement en cours se positionne entre une collection de matières sonores empruntées, découpées, ré-agencées et un matériau filmique glané au gré d’errances vidéo, la caméra au poing. 
Dans un perpétuel glissement de sens une voix off porte un texte en écriture. Elle suggère des orientations possibles, tente un slalome entre des fragments hétéroclytes d’images, de mouvements, de sons.
 Scandé non sans une certaine hésitation, 
le récit laisse apparaître une déconstruction narrative, un remaniement.